Titre : Parfums

Auteur : Philippe CLAUDEL

Editeur : Stock

Année : septembre 2012

Pages : 224.

Résumé :

En 63 textes, d « Acacia » à « Voyage », Philippe Claudel évoque autant de parfums de l enfance et de l adolescence. Chaque évocation fait resurgir un monde oublié, dont certaines traces demeurent : l après-rasage du père, la crème solaire de la mère, les cheveux soyeux des premières amoureuses, les Gauloises et les Gitanes, la cannelle des gâteaux et du vin chaud, le charbon qui réchauffe, l encre de l écolier, le foin des champs, le pull-over de l oncle... Des senteurs douces ou âcres, simples ou raffinées.
Au fil du récit, se dessine un paysage de sapins, de champs à la terre noire et de rivières, et revit un monde de gens simples et vrais, pour lesquels leur lit de naissance est celui de leur mort. En leur rendant hommage, pour la première fois, et « malgré lui », Philippe Claudel se raconte. Il raconte ses origines, sa Nancy natale, Dombasle, la ville où il est né et habite toujours, ses parents, ses soeurs, comme il ne l'a jamais fait.

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Mon avis :

 J'ai reçu ce livre dans le cadre du "Match de la rentrée littéraire" organisé par PriceMinister.
Il s'agissait de choisir un livre sorti à la rentrée, de le lire et d'en faire une chronique afin de lui donner une note.

Pourquoi avoir choisi ce livre ? D'habitude, je préfère lire des romans policiers, des sagas et j'aurai pu choisir comme beaucoup de blogueurs le dernier livre de J.K. Rowling !
Mais à la lecture de la 4ème de couverture et quand j'ai vu que Philippe Claudel y évoquait son enfance en Lorraine, j'ai voulu voir si moi aussi j'allais retrouver les "parfums" de mon enfance !
De plus, comme j'allais recevoir ce livre gratuitement, je me suis laissée séduire car de moi même, je ne pense pas que je l'aurai acheté.
J'avais déjà lu "Le rapport de Brodeck", roman très noir, que j'avais lu mais qui m'avais laissé une impression de fort malaise ; cependant, ce livre étant si bien écrit que je l'avais vraiment apprécié !

Cette fois- ci, ce n'est pas du tout ça ; ce n'est déjà pas un roman mais un recueil de petites histoires, de petits mots poétiquement écrits où Philippe Claudel évoque donc à petites touches les "parfums" de son enfance ! J'ai donc retrouvé des paysages, des lieux , des sensations, des souvenirs de ma propre enfance en Lorraine.
L'auteur nous conte son enfance, son amour et les moments de tendresse vécus avec sa mère ("Pommade"), ses rapports très proches avec son oncle qui est presque comme un père pour lui ("Gitane et pull-over"), son amour pour sa femme("Réveil") . J'ai beaucoup aimé aussi les rapport au livre et  à l'écriture dans "Remugle ou chambre d'hotel".
Enfin, il évoque aussi tout au long des textes l'évolution d'une société qui perd toute sincérité, intimité ("Prison, pissotière ou légumes").
J'avais peur de m'ennuyer mais ces textes magnifiquement écrits se lisent très simplement et on a vraiment l'impression de rentrer dans la vie et l'enfance de l'auteur et de "sentir" les parfums qu'il nous décrit si bien ! C'est un livre qui ne se lit pas d'une traite mais qui doit se savourer (comme un bon munster !!).
J'ai beaucoup apprécié aussi les références aux peintres et poètes qui lui sont chers comme Klimt ou Baudelaire.
J'ai donc lu la plupart des textes le soir, bien au chaud sous ma couette : les mots de Philippe Claudel m'ont berçé, emporté, transporté.

Merci encore à  PRICE MINISTER et aux Editions Stock pour la découverte de ce livre.

Ma note : 8/10.