Auteur : SAMARTIN, Cécilia
Editeur : Editions de l'Archipel
Date d'édition : 2015
Nombre de pages : 450 p.
Résumé : Cuba, 1956. Nora et Alicia, deux cousines très proches et complices, vivent une enfance heureuse et insouciante. Mais la révolution éclate, et Fidel Castro accède au pouvoir.
Un climat de peur, nourri par la répression, s'installe peu à peu. Nora émigre alors aux États-Unis, laissant Alicia derrière elle, qui s'apprête à vivre des heures sombres à La Havane. Tandis que Nora, bien nostalgique de son pays natal, s'accommode peu à peu de cet environnement nouveau, Alicia subit les coups durs, dans un Cuba où la situation se détériore. Grâce aux lettres qu'elles continuent d'échanger, Nora comprend que la vie d'Alicia est devenu un enfer. Elle décide alors de retourner à la Havane pour lui venir en aide. Mais ce qu'elle va découvrir à Cuba est bien loin de tout ce qu'elle pouvait imaginer.
Mon avis : J'ai lu ce roman dans des circonstances particulières puisque je l'ai lu cet été pendant nos vacances à Cuba.
Quand j'en avais entendu parlé avec beaucoup d'enthousiasme par Fiona du blog Prettybooks, je me suis tout de suite dis que j'allais attendre pour le lire pendant notre voyage à Cuba pour pouvoir m'en vraiment m’immerger dans l'histoire et par là mêmedans le pays ; et je peux vous dire que j'ai bien fait car j'ai adoré lire cette histoire et suivre les deux cousines tout au long du livre et avec elle, j'ai pu découvrir tout un pan de l'histoire et de la révolution cubaine.
J'ai beaucoup aimé la relation très forte et quasi fusionnelle entre les deux cousines, relation que l'on va pouvoir suivre à travers les lettres qu'elles vont s'envoyer puisque Nora et Alicia vont être séparées lors de la Révolution castriste puisque beaucoup de cubains (notamment de familles aisées) vont devoir quitter Cuba.
On va du coup à travers les deux cousines comprendre le déchirement des cubains attachés à leur terre natale qu'ils doivent quitter. A travers ces immigrants, cela m'a permis de mieux comprendre ce que vivent les migrants qui doivent tout quitter et souvent dans des conditions extrèmement difficiles.
De même, une fois la révolution faite, les cubains vont devoir affronter des conditions de vie très dures (tickets de rationnement, logement, emprisonnements...) ; en tout cas, c'est se qui ressort de la lecture. Mais ce qu'il faut savoir , c'est que l'auteur est fille d'immigrés cubains et que finalement, elle nous donne un point de vue, à travers le récit de sa propre famille.
De mon côté, j'ai vu et écouté le point de vue de certains cubains et notamment de notre guide qui a vécu toute la Révolution et les conditions de vie. Là aussi, c'et un point de vue qu'elle nous a donné. Je pense que la classe aisée a beaucoup perdu avec la Révolution et que les gens modestes et les paysans ont gagné du progrès au niveau du logement, de l'éducation, de la santé, de la culture.
Finalement, ce que je dirai, c'est qu'il faut lire le roman en ayant en tête que tout n'est pas blanc ou noir et qu'à Cuba, toute la population a finalement gagné ou perdu quelque chose.
Au final, une très belle lecture particulièrement enrichissante et très émouvante.
Ma note : 8/10.
Pour vous faire rêver : un paysage cubain :
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